Maurice Benayoun est un artiste plasticien art numérique, curateur et théoricien français, né à Mascara (Algérie) le 29 mars 1957. Il vit et travaille à Paris et Hong Kong.
Maurice Benayoun est un artiste plasticien art numérique, curateur et théoricien français, né à Mascara (Algérie) le 29 mars 1957. Il vit et travaille à Paris et Hong Kong.
Considéré comme un des chefs de file de la création numérique, l’œuvre de Maurice Benayoun ne se limite pas aux pratiques technologiques. Ce qu’il classe plus volontiers dans « l’Open Media Art », va de la photographie à la vidéo, de l’installation à la performance, de la fiction à la théorie de l’art, en passant par la réalité virtuelle, l’installation urbaine, la réalité augmentée et la scénographie d’exposition. Chercheur et professeur d’université, il est aussi cofondateur en 1987 de Z-A, entreprise-laboratoire qui joua pendant 15 ans un rôle pionnier dans le domaine des nouveaux médias, de l’image de synthèse, de la réalité virtuelle et de la muséographie interactive.
Il réalise entre 1990 et 1993 la série Les Quarxs en collaboration avec François Schuiten et Benoît Peeters, la toute première série en image de synthèse 3D haute définition diffusée dans de nombreux pays et largement récompensé au niveau international. En 1993 il est lauréat de la Villa Médicis hors les murs pour son projet AME : Après Musée Explorable (Art After Museum), collection d’art contemporain en réalité virtuelle. Dès cette époque il réalise des installations artistiques interactives faisant appel à la réalité virtuelle dont : Les Grandes Questions (1994-96) et le Tunnel sous l’Atlantique, 1995, événement de télévirtualité reliant le Musée d’Art Contemporain de Montréal et le centre Pompidou à Paris. En 1998, il reçoit le Golden Nica de l’art interactif du festival Ars Electronica pour l’installation World Skin, un safari photo au pays de la guerre. Ces deux travaux ont été reçus par la critique comme des événements majeurs de l’art numérique.
Il travaille depuis 2002 sur le concept de Fusion Critique et depuis 2005 sur la Mécanique des émotions qui donne lieu à un ensemble de créations, du Marché des émotions (Galerie Bund 18, Shanghai), aux Frozen Feelings en passant par le Distributeur automatique d’émotions et Emotion Forecast: la météo émotionnelle de la planète.
Parallèlement à son activité artistique, Maurice Benayoun participe à la conception, la réalisation de la scénographie interactive de plusieurs expositions, événements et projets architecturaux. Nous noterons la Salle de Navigation (1997) de l’exposition Nouvelle image, nouveaux réseaux, et la Membrane (2001) de l’exposition l’Homme Transformé pour la Cité des Sciences de la Villette, les Tables Panoramiques de Planet of Visions, Exposition Universelle de Hanovre (EXPO2000), le Parcours multimédia de l’abbaye de Fontevraud, Cosmopolis, Overwrting the City sur la ville et le développement durable, l’exposition permanente de Arc de triomphe de l’Étoile à Paris. Le travail de Maurice Benayoun sur les écrans urbains et l’Urban Media Art se multiplie en 2012 après son exposition monographique au Streaming Museum à New York. En 2013, en tant que commissaire, il expose Jim Campbell sur la façade de l’ICC Tower, la plus haute tour de Hong Kong et à ce moment, le plus grand écran urbain sonore du monde (46 641 m2 pour 2 façades soit environ 70 000 m2pour les 3 façades actives depuis lors)1. A suite du succès de cette exposition, il crée l’Open Sky Project [archive], comprenant une programmation artistique (Open Sky Gallery) et une programmation pour les étudiants de Master (Open Sky Campus). La portée visuelle et symbolique de cette initiative lui vaudra une reconnaissance étendue dans le domaine de l’urban media art.
Les travaux de Maurice Benayoun ont été largement récompensés dans les manifestations internationales et exposés dans les grands musées internationaux : Centre Pompidou, Musée d’Art contemporain de Lyon, Musée d’art moderne de la ville de Paris, Musée d’Art contemporain de Montréal, Kiasma (Helsinki), Museum of Moving Image et Eye Beam (NYC), eArts Shanghai, Ars Electronica Center, Linz (Autriche)… Ils sont aussi présents dans plusieurs collections publiques et privées, notamment en France, dans le Fonds National d’Art Contemporain.
Suivant un double cursus en Arts Plastiques à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et en lettres modernes à Paris 4 Sorbonne, il devient professeur de collège en 1977 (20 ans) et poursuit ses études en enseignant. Il devient professeur agrégé d’Arts Plastiques en 1982 (25 ans), détaché à l’université il enseigne, de 1984 à 2002, l’art, la vidéo de création et les nouveaux médias à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. En 1996 à 1997, il est artiste invité à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Docteur en Arts Plastiques et Sciences de l’Art en 2008, il devient Maître de conférences à l’université Paris 8 en 2009. Cofondateur et directeur artistique du CITU, Création Interactive Transdisciplinaire Universitaire où il poursuit son activité de recherche, de création et de réflexion sur les médias émergents, il contribue à la fondation du laboratoire d’excellence Arts H2H et fonde, en 2011, H2H Lab (Human to Human Lab) fédération de laboratoires et d’organisation dédiée à la recherche dans le champ des nouveaux médias et de leurs implications esthétiques et sociales. En septembre 2012, il devient professeur et chercheur à la School of Creative Media de City University of Hong Kong.
Il commence en 2006 son blog : The Dump, véritable décharge à projets, ou il dépose quotidiennement de nouveaux projets non réalisés. Maurice Benayoun présente en décembre 2008, ce blog comme thèse de doctorat en Arts et Sciences de l’Art, The Dump, au cours d’une performance/soutenance, en Sorbonne sous la direction d’Anne-Marie Duguet. Le Jury était constitué de Pr. Jean Da Silva, Pr. Hubertus von Amelunxen, Louis Bec, Pr. Derrick de Kerckhove.