Présenté dans le cadre du « International Animation Festival week » au Portugal, Bestiario est une installation créée par Pedro Huertas, Helena Figueiredo et Natalia Tamayo, à partir des écrits du « Bestiarum Vocabulum », le bestiaire médiéval. Par l’interaction entre un spectateur et son ombre virtuelle, cette œuvre cherche explorer les sens de la condition humaine, où persiste une nature hybride, entre l’être rationnel et son aspect animal, même si cette combinaison n’est pas toujours consciente.
L’installation se déroule à l’intérieur d’une salle sombre : un paysage, projeté sur le mur, rappelle la mise en scène du théâtre d’ombres chinoises, où les figures qui apparaissent sont les ombres de celles cachées derrière le rideau. Ce paysage est composé d’éléments naturels – arbres, herbes – qui rappellent la steppe africaine et met en évidence l’idée d’animal et de sauvage.
Un personnage aux caractéristiques humaines fait des mouvements pour attirer l’attention du spectateur. Quand un visiteur passe devant la scène, il est capté par une camera infrarouge qui envoie les données du mouvement à un ordinateur. Le personnage commence alors à imiter les mouvements du visiteur, mais il ajoute aussi des éléments d’ordre animal à la posture du spectateur.
En ouvrant ses ailes, le personnage exprime symboliquement l’envol, comme un désir de liberté que nous partageons avec les animaux. Est-ce le signe d’une volonté de découvrir le monde en s’ouvrant à de nouvelles possibilités ?