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18 juin 2008

SYMPa-thétique

Enregistré dans : critical fusion, change the world — moben @ 19:57

Player : les Inrocks 17-23 juin 2008 : «Plus d’argent pour les facs « performantes » et moins pour celles qui privilégient les sciences humaines. SYMPA, ou « SYstème de répartition des Moyens à la Performance et l’Activité », est le nouveau projet de financement des universités par l’état présenté dans un rapport rendu le 11 juin (2008) par six sénateurs. Son objectif : « restaurer une plus grande équité entre les universités, tout en incitant à davantage d’efficience dans l’utilisation des moyens »

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LAB-IP

Enregistré dans : critical fusion, change the world — moben @ 19:56

LAB I P
Le sentiment d’impuissance face à la dissolution des idéologies et des systèmes de valeur pousse trop souvent à la consommation immodérée de substances prohibées ou fortement surtaxées, ou encore à la recherche d’issues qui auraient jusqu’alors échappé à la vigilance des plus désespérés d’entre nous.

Créer un LABoratoire d’Innovation Politique pour redonner envie de penser le monde, d’imaginer un futur qui ne soit pas qu’une caricature du présent, pour montrer qu’on peut être actif et décrispé, jubilatoire et vigilant, responsable et imaginatif, bref que le futur reste à inventer par ceux qui s’ennuient de la répétition des grands soirs, des petits matins et des lendemains qui déchantent quand la dérive gagne le monde en douce.

Changer le monde

Enregistré dans : critical fusion, change the world — moben @ 18:11

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Y a-t-il d’autre projet possible pour l’artiste que de changer le monde ? Rien qu’un peu ? Au moins le changer dans le regard des autres, dans notre perception, dans son intelligibilité. En cela le projet artistique se rapproche du projet scientifique et du projet politique.
Les réseaux ont étendu la portée de l’activisme du politique au symbolique. Pourtant on ne peut que s’interroger sur l’impact de gestes souvent dérisoires, dont la portée ne dépasse pas le jardin de ses pairs. Le label « hacktivisme », copulation de hacker et d’activiste, apparait de plus en plus là où on ne l’attend pas : sur des objets gentiment anticonformistes, comme un blouson clouté pour cacher la cravate.
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4 juin 2008

Last Life (reminder)

Enregistré dans : urban art, Net, critical fusion, video game, locative — moben @ 12:23

Last Life online
Un jeu en ligne, reality game, pour gagner sa vie :

Alors que les metavers persistent à nous proposer des substituts colorés à la grisaille de notre quotidien, que les jeux vidéo nous offrent un nombre de vies égal à notre capacité à réduire celle des autres, il me paraît urgent de rappeler que le temps réel que l’on passe à se forger une vie 3D, on ne le passe pas à reconstruire la notre à l’image de nos rêves.

Le Reality Show appliqué au jeu vidéo en ligne

LAST LIFE ! Enjoy It

Si les autres préfèrent votre réalité à la leur, vous avez gagné !

Chacun met en ligne une webcam qui filme une partie de sa vie, de son environnement ou du monde réel alentours.
Un modèle blanc de la ville constitue la surface d’affichage de ces cadres de vies qui sont placés dans l’espace tridimensionnel à la place équivalente à celle qu’il occupe dans le monde réel.

Le temps que d’autres passent à observer cette fenêtre sur notre vie, est du temps de leur vie qu’ils dédient à la notre. Ça fait autant de points d’intérêt à notre actif. Le gagnant n’est pas celui qui fait le plus de points d’intérêt mais celui qui atteint l’objectif de visibilité qu’il s’est fixé. On peut, par exemple, faire le pari de n’intéresser personne et, bien que présent dans l’espace « publique » ne faire l’objet d’aucune attention. Le jeu peut distinguer les participants des visiteurs. Les visiteurs ne peuvent qu’ajouter des points d’attention. Les participants perdent des points équivalant au temps qu’ils passent à regarder les autres plutôt qu’à agir sur le réel pour atteindre leur objectif.

2 juin 2008

The Ad

Enregistré dans : art-merchandising, critical fusion, motto, titlism — moben @ 14:00

LAst LIfe Enjoy it!

28 mars 2008

Aesthetic Impact, 3D Emotional Crash Dummy

Enregistré dans : critical fusion, body art — moben @ 22:54

Abaqus BioRID II

player : Abaqus BioRID II

Un mannequin de synthèse pour simuler les tests d’impact dans un accident automobile produit par le “Global Human Body Model Consortium”. Le simulacre d’un substitut. Le mannequin physique permet d’effectuer la même opération supposant qu’en situation d’accident, le libre arbitre est neutralisé. Dans une telle situation la présence d’un cerveau dans le corps et la capacité de commander des fonctions musculaires sont réputées indifférentes. Il serait excessif d’en déduire que le cerveau nous est inutile dans une situation qui met en cause la survie en ébranlant nos capacités de décision par surcharge cinétique ou émotionnelle.

Quand verrons-nous un mannequin de synthèse simuler l’émotion esthétique?

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16 mars 2008

WAR PAIX Concorde

Enregistré dans : urban art, critical fusion, architecture — moben @ 21:03

War Paix Concorde

Plus que jamais la communication autour de la chose apparait comme la clef de lecture du projet. L’affiche de lancement de la nouvelle scénographie de l’Arc de Triomphe se devait de permettre une lecture rapide de l’enjeu : questionner le symbole, faire pencher une symbolique oscillante de sa polarité militaire vers son potentiel pacifique. C’était tout l’objet de l’installation permanente : traiter du monument comme sujet en interrogeant sa monumentalité, ses références, son origine, ses stases symboliques, mais aussi sa fonction, rare, de monument exclusivement symbolique : un monument national, représentant la nation, mais au travers du filtre de la guerre. Et de là, confronter le monument à la réalité d’une période, la nôtre, qui privilégie les valeurs de paix pour en avoir fait son ecosystème pendant maintenant plus de soixante ans.

Quand j’ai su qu’il était question d’envahir par l’affiche la Concorde, l’occasion était trop belle et j’ai proposé, outrepassant mon rôle en touchant à la communication, deux affiches dont j’imaginais qu’elles se feraient face, séparés par les rails, sur les quais opposés de la station « Concorde », la bien nommée de la ligne 1. Bien entendu l’histoire en a décidé autrement, l’anglais pour « WAR » faisait problème, m’a-t-on dit. Mais il reste le thème qui hantera désormais le monument et sa communication, témoin d’un doute qui n’était pas dans l’intention, mais qui transpire désormais dans les aléas de la mission du monument national: « entre guerre et paix ».

Arc des Fêtes

Enregistré dans : urban art, critical fusion, architecture — moben @ 18:22

Arc des Fêtes
player: Lola Duval

A s’interroger sur la valeur et la pertinence symbolique d’un monument construit en une période historique particulièrement guerrière, on en vient à peser le rapport entre la masse et le symbole, le triomphe à la tonne. Il importe de ne pas occulter les témoignages de l’histoire pour la rendre plus lisible mais aussi pour donner à comprendre les renversements qui font que la planète (touristes du monde, plus que citoyens) piétine d’aise les retours militaires triomphants, devenus fort heureusement un hommage définitif aux victimes anonymes car on l’avait compris, on ne triomphe pas d’une guerre, on y survit.

Le projet est ici de créer un Arc des Fêtes, loin de la porte sans mur et sans battant que l’on franchit la tête haute, celui-ci ne serait en rien un obstacle au regard, le contraire d’un lieu phare, landmark qui identifie fièrement les carrefours urbains, plutôt une absence, un monument en creux, peut-être pour rendre hommage aux absents anonymes et involontaires, qui pour n’avoir pas été de ceux qui partaient défendre la révolution en 1792 sur les pas de la Marseillaise de Rude, n’en sont pas moins morts, par défaut ou par hasard, qui restent la majorité anonyme et définitivement silencieuse des guerres passées présentes et à venir.
Le lieu se veut festif, car tout moment que l’on passe à faire la fête est un moment que l’on ne passe pas en guerre.

17 mars 2007

Hyper Potlatch

Enregistré dans : urban art, critical fusion, live performance, installation — moben @ 12:46

Hyper Potlatch

Réaliser, pour achever le projet nouveau réaliste et le transcender dans sa dimension urbaine et sociale, la compression d’un hypermarché.
L’hypermarché Carrefour de Garges-Lès-Gonesse qui alimenta la poésie de mon adolescence transformé en une galette recouverte d’une épaisse couche vitrifiante.
La surface résultante, d’une transparence et d’une brillance parfaite conservera pour les temps futurs le témoignage d’une abondance au détail.

Vu la surface ainsi dégagée il conviendrait de lui donner une fonction:

Une patinoire pour les enfants du quartier.
Une variante pourrait être d’inviter les enfants des pays pauvres (”émergents”, en “accession à la richesse”…) à venir patiner gratuitement.

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9 février 2007

Le tiers absent

D’où vient le sentiment d’agression qui envahi la personne à proximité d’un inconnu, au téléphone, dans un lieu publique ? Ce n’est pas, bien entendu, le niveau sonore, probablement le même que celui de deux personnes qui parlent ensemble dans le même périmètre. La situation nous paraitrait naturelle en ce cas. C’est probablement l’absence physique de l’interlocuteur en ce lieu. Comme si tout d’un coup la règle, la convention était brisée. Dans la liste des statuts acceptables, dans un lieu publique, il y a celui de la personne seule, avec ses angoisses, ses regards fuyants ou appuyés, son désir visible de briser la solitude ou au contraire de maintenir la distance. Il a le couple ou le groupe devisant de manière plus ou moins discrète.

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