Le théâtre-forum digital
Métamorphoser, moderniser, réinventer le théâtre afin d’en proposer un objet d’interactions actives et collectives entre les multiples protagonistes qui animent et font vivre la pièce: comédiens, scénaristes, metteurs en scène et spectateurs.

“Le théâtre est une cérémonie dont l’objet est de revitaliser la communauté.†Julian Beck
Imaginez un lieu propice à une construction collaborative qui fera de la scène le temple de la matérialisation des idées collectives et invitons le public à composer en temps réel l’oeuvre sans cesse renouvelée qu’il aura décidé de vivre et de contempler.
Cette idée n’est pas nouvelle, Augusto Boal ayant mis au point le théâtre-forum dans les années 1960 mais moins qu’une transposition de ce type de spectacle aux salles de nos villes, il s’agirait ici de le moderniser avec un dispositif tel que Twitter.
Capable de créer une dynamique positive et virale, il aurait pour objectif de placer l’acteur sous la tutelle de l’imagination de son audience.
Sa simplicité, son accessibilité et sa discrétion en ferait un outil idéal de conversation entre les différents “acteurs†de la salle.
Dans un premier acte tout à fait classique, le public assisterait à la mise en place d’une trame ou d’une intrigue. Un thème prédéterminé qui poserait des bases ouvertes à de multiples chemins.
Puis, à partir d’un deuxième acte, il reviendrait au metteur en scène d’inviter le public à réagir, Tweeter son ressentit et les issues qu’il aimerait voir se concrétiser sur scène.
Faisant la part belle à l’intelligence collective, ce réalisateur deviendrait alors un pont entre deux entités collaboratives qu’il devra animer et concilier: l’une active, le spectateur, qui dicte ses désirs et invente sa pièce, l’autre semi passive: les comédiens dirigés indirectement par leurs publics.
Nous assistons alors à un jeux de rôle improvisé où la place de chacun n’est jamais acquise d’avance, incertaine, le spectateur devenant d’une certaine façon membre de la troupe.
Délaissant son strapontin le temps d’une idée, il construit et apporte matière à la narration tandis que les coulisses deviennent témoin-improvisateur de la fantaisie créatrice de l’assistance.
Le musée virtuel existe déjà depuis quelques années. Il peut nous donner envie d’aller voir le musée physique. Nous ne pouvons pas nous déplacer dans tous les musées du monde même si nous le voulions. Il en existe des milliers. Et en plus, des musées virtuels sans institution muséale physique se développent et vivent uniquement via le réseau Internet. 



Au carrefour de lʼhorloge, de la station Saint Lazare, les passants affluent de lʼintérieur et lʼextérieur. Les déplacements de chacun convergent au centre pour se diffuser progressivement dans les couloirs du métro parisien. Le mouvement général de ce passage se présente comme un noyau où chacun déambule difficilement et se retrouve confronté au corps de lʼautre passant.