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4 février 2007

L’univers dans une tête d’épingle

Enregistré dans : Non classé — moben @ 22:25

Pin Head Universe
Puisque tout est dans tout et que la réciproque reste à démontrer, qu’en ces temps de convergence les extrêmes se rejoignent ; le concept en quête de réification peut faire croire que « small is beautiful » alors faisons entrer l’univers dans une tête d’épingle.

Écrire « Googol » à l’échelle nano par réorganisation des particules. Ceci à l’intérieur d’une tête dépingle.

L’invisibilité totale du résultat relativise la prétention du verbe à écrire le monde.

Art Total

Enregistré dans : Non classé — moben @ 12:03

arttotal1s.jpg

La relation de l’œuvre au cadre et de l’art à ses espaces d’accueil et de légitimation a beaucoup occupé l’artiste du XXème siècle. Dans les multiples acrobaties conceptuelles qui on conduit Klein à exposer le vide, Armand le plein, Buren à mettre en scène le musée comme contenu de l’œuvre, il reste un créneau pour les tenants de l’Art Total.

Il s’agit ici de réaliser une structure gonflable dont la géométrie reprend à l’identique le volume intérieur du lieu d’exposition. Une fois la structure gonflée, la totalité de l’espace est occupé par l’œuvre. Le public est donc soit exclu - poussant jusqu’au bout l’idée que le lieu et l’objet de l’art ne sont jamais si forts que lorsque le public les ignore – soit invité à visiter l’œuvre de l’intérieur faisant pleinement l’expérience d’une peau presque vivante.

Art Total
Un lieu d’exposition aux parois vitrées ajouterait beaucoup au projet. La relation entre structure architecturale et structure gonflée serait visible de l’extérieur.

3 février 2007

Why Do They Hate Him?

Enregistré dans : architecture, No Comment Art (NoCA) — fred pohl @ 17:13

Je n’ai vu aucun contre-projet architectural en réponse aux 5201 projets envoyés sur le site officiel du World Trade Center Memorial Competition. « Reflecting absence » c’est donc le nom de la nouvelle bitte en verre qui a gagné le concours, et qui va stigmatiser par son nom et sa grandeur, toutes les larmes pour les compatriotes morts au bureau. Je propose donc à la place des deux anciennes bittes, deux nouveaux phallus en béton inscrivant vers le ciel : « Why Do They Hate Him? » (une des premières phrases prononcées par Bush pendant qu’il dépoussiérait son chapeau de cowboy avec ses yeux de lapin)… Ce serait à mon avis plus pédagogique.

whydotheyhatehim.jpg

The Big Ego Crunch (BEC)

Enregistré dans : Non classé — moben @ 16:22

Googogol2

L’entropie a été imaginée comme la tendance profonde de l’univers à retourner au chaos. Est-ce le Chaos de la Genèse ou celui d’avant le Big Bang ? Dans cette dernière hypothèse l’entropie est la manifestation de la pulsion naturelle de l’univers à redevenir matière indifférenciée, non organisée.

N’est-ce pas là, une fois encore, la projection d’un fantasme humain : comme si le monde devait revenir à l’individu qui le pense avant que celui-ci n’ait été capable de le penser.

Si Googol est le terme inventé par Milton Sirotta, le neveu du mathématicien Edward Kasner en quête d’un mot pour désigner 10100 (qui ensuite proposa ‘’Googolplex’’, 10googol), soit la valeur supposée contenir l’ensemble des particules de l’univers, alors Il faudrait que cette valeur retourne au stade antérieur à sa formulation, dans la bouche et l’esprit de l’enfant qui la prononcée; ramenant l’univers avant le Logos qui l’énonce, qui en formule la limite, et qui propose la perspective désespérante, qui révèle que s’il nous est difficile de penser l’infini, nous avons toujours un mot pour en recouvrir la virtualité. Sans même avoir une conception solipsiste de l’univers on peut imaginer qu’il à la taille et la limite que chaque individu peut penser et donc, que tout est dit.

Ceci est un projet de carrière d’artiste fondé sur la multiplication d’actions visant à ramener le monde à soi.

PS. On me souffle que c’est probablement là, la définition la plus actuelle de l’artiste…

Le contour de Dieu

Enregistré dans : Non classé — moben @ 11:19

written: 30 janvier 2007

Players : Norbert Wiener, Philippe Breton

L’objet et le comportement
L’hypothèse cybernétique repose sur l’idée que l’objet est susceptible de comportement.
Cette hypothèse est probablement acceptable à propos du vivant dont on peut supposer que la logique d’élaboration, d’évolution et de survie répond à une logique d’interrelations qui déterminent le louvoiement des itinéraires évolutionaires frayant leur chemin dans le brouillard des possibles.

C’est encore plus clair pour l’artefact, le résultat de l’action humaine, produit par celui qui se doit de trahir sa nature, tentant de reproduire sa logique de survie à l’échelle de sa création.
On peut imaginer que l’ensemble des créations humaines tende vers un niveau de complexité qui, au fur et à mesure que le nombre d’acteurs augmente, s’approche de la complexité humaine. Il se pourrait aussi que, dans cette aspiration digne d’un cauchemar d’éléate, le point culminant de cette tendance rejoigne de façon asymptotique les limites de l’humain.
Selon cette même hypothèse, L’univers, l’homme inclus, témoigne dans ses limites des limites du créateur.
Le projet:
Faire l’inventaire des limites du monde qui nous entoure et nous contient c’est définir les limites de Dieu, supposé créateur de ce monde.
Dans l’hypothèse probable de l’absence de créateur identifiable, c’est l’ensemble des limites qui constitue la définition de cette entité par défaut.
La tâche est d’envergure. Le projet est d’accumuler les indices des limites de l’action humaines sur un serveur conséquent serveur, peut être par analyse systématique, sur la toile, d’un champ sémantique qui englobe l’ensemble des mots caractérisant l’accomplissement, la limite, la réussite, l’obstacle et de tracer la ligne qui relie dans le sens et le langage les domaines associés.
Cette ligne est probablement le seul contour possible de Dieu, défini comme il se doit, à l’image de l’Homme.

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