written:26 février 2007
Devant l’engouement, dans la mode actuelle, pour l’esthétique du camouflage qui semble réduire la guerre au stade de la banalité urbaine, je suis surpris que les opportunistes en tout genre, produisant, dérision ambiguë, des vêtement d’été en tissu de camouflage rose, n’aient pas encore produit un tissu camouflage vert ponctué de bourgeons et de motifs de fleurs.
Se cacher dans le printemps pour traquer le lépidoptère, me paraît de bonne guerre.

Première tentative de Virtually Revisited Art.
Je propose de prendre Jackson Pollock comme cas d’école :
L’apport de Pollock porte essentiellement sur le rapport à la surface (All Over), l’implication du corps (gestuelle) et la revendication de la matérialité du médium (Dripping).
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Même si elles témoignent d’un processus relativement continu bien qu’apparemment chaotique, les mutations telluriques de l’art au 20ème siècle sont marquées par des moments d’irruption dont chacun correspond à la remise en cause plus ou moins radicale d’un ou plusieurs acquis esthétiques. C’est ainsi que se déplacent les frontières d’un espace de liberté que l’artiste semble vouloir élargir, probablement plus par soucis d’y trouver un terrain constructible que par revendication corporative.
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Player : un mauvais film de Rivette.
Projet de carrière d’artiste: Titreur
L’esthétique n’accorde pas au titre le rôle qu’il mérite. Réminiscence d’une époque qui confondait, en peinture, titre et étiquette du négociant. Pourtant le titre dispute souvent au concept le raccourci qui fait, ou bien l’économie de la matière voire du passage à l’acte, ou encore le contrepoint révélateur, comme la dentelle de soie rouge qui dépasse de la jupe un rien trop stricte. Mais là je m’égare.
On en est plus à réclamer la vérité en peinture, est-ce une erreur?

Blake’s palette (from rochester.edu)
Il y a la même obscénité dans le fait de donner à voir (à lire) les projets rejetés qu’à exposer la palette de l’artiste peintre.
Ce sont bien les couleurs choisies et préparées par le peintre que l’on voit, mais justement celles qui n’ont pas fini sur la toile. Candidate à la consécration, la pate est en reste, fixée sur un support d’oubli qui est simultanément le tremplin des couches supérieures, celles qui sont là au bon moment au point de convergence du désir de l’artiste et de leur consistance chimique et chromatique.
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Au fur et à mesure que la technologie se perfectionne, tendant vers un idéal que l’on peine encore à définir, l’appropriation artistique des outils emprunte des voies détournées, qui, loin d’échapper aux dernières sirènes n’en pose pas moins des questions troublantes.
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J’avais besoin d’une petite lampe orientable. Pourquoi pas comme çà ? Façon boîte de vitesses modulaire.
En fait j’aimerais qu’elle me donne aussi l’heure, donc ce serait un réveil avec une radio intégrée, il faudrait un ou deux haut parleurs, pourquoi pas une série de cubes chacun avec sa fonction qui s’additionneraient selon la combinaison souhaitée. Pourquoi préférer le modulaire au tout en un ? Peut être la dimension ludique, jeu de construction ou bien le sentiment qu’un produit industriel peut donner lieu à un semblant de personnalisation prédéfinie.
One can invite Auto Bio, a friendly spyware that hacks all the messages one sends and write the story of one’s life out of that. The text generator created by Jean-Pierre Balpe for Labylogue, the VR installation we did in 2000 with Jean-Baptiste Barrière, that wrote the text in the labyrinth as an interpretation of the dialogue between people from different locations was doing something like that.
By interpolating recognised words from our daily e-mails, Auto Bio writes only for us the main lines of the story of our life.
D’où vient le sentiment d’agression qui envahi la personne à proximité d’un inconnu, au téléphone, dans un lieu publique ? Ce n’est pas, bien entendu, le niveau sonore, probablement le même que celui de deux personnes qui parlent ensemble dans le même périmètre. La situation nous paraitrait naturelle en ce cas. C’est probablement l’absence physique de l’interlocuteur en ce lieu. Comme si tout d’un coup la règle, la convention était brisée. Dans la liste des statuts acceptables, dans un lieu publique, il y a celui de la personne seule, avec ses angoisses, ses regards fuyants ou appuyés, son désir visible de briser la solitude ou au contraire de maintenir la distance. Il a le couple ou le groupe devisant de manière plus ou moins discrète.
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A Bar. Tables and chairs. One table. One chair. One screen. Of course, we usually go to the bar to have a friendly moment. Here, there is already somebody sitting at the table. On the screen! He or She talks… We start talking, to react, to reply. Feeling like to have a date. Like the main character in Morel’s Invention, by Adolfo Byoi Casares, trying to become part of a pre-recorded scene, which he knows to be such, and that will be played and replayed for ever. After their conversation, the newly recorded people are now the new face we meet on the screen; with this very ambiguous way to talk, the one’s have trying to find the words fitting a talk that one was not suppose to listen to.