Nous sommes dans une période étrange où l’épuisement des ersatz idéologiques ne parvient pas à apporter de réponse satisfaisante en termes d’action face à un libéralisme triomphant ; c’est dans sa nature!
Rares sont ceux qui se disent encore révolutionnaires et pourtant la nécessité du changement est patente tant les signes de crash potentiel se multiplient : écologiques, économiques, religieux, culturels, militaires…
Les modalités d’action traditionnelles –manifestation, grève…- peuvent avoir un impact local, voire corporatiste (augmentation de salaire, maintient de l’emploi…) mais peu d’impact sur les enjeux à l’échelle nationale ou planétaire. Il reste à inventer des formes d’action, d’inflexion des tendances, adaptées à notre époque.
La crise du pétrole se trouve être à l’image des valeurs en vigueur: spéculation intensive (dissociation du prix et du marché), consommation excessive d’un capital limité : épuisement des énergies fossiles.
Les pratiques hors d’usage :
La révolution comme son nom l’indique n’évoque que l’éternel retour de certitudes de substitutions supposées remplacer avantageusement les valeurs dominantes. Et l’heure n’est plus aux certitudes mais à l’évaluation de leur crise et de leurs conséquences. Seules les grandes religions continuent de maintenir l’illusion de certitudes inébranlables qui n’apparaissent en rien une réponse acceptable (et moins encore souhaitable) à la crise du village planétaire.
La grève touche souvent ceux qui ne sont pas à l’origine du préjudice subi.
Le boycott, lui, devient rapidement intenable pour ceux qui le pratiquent comme pour ceux qui le subissent. Comme dans toutes les formes aggravées d’addiction, la responsabilité entre producteur, fournisseur et consommateur est partagée et il ne s’agit pas de punir mais de guérir.
Le projet est ici de programmer, DANS UN AN, LA GREVE DU PETROLE.
Il s’agit bien d’une action collective, qui se limite à une seule cible : la consommation immodérée du pétrole.
L’annonce largement anticipée permet de se préparer à l’événement.
Et c’est la préparation qui constitue la véritable action.
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