Stylus
Les J .O. se sont achevés àPékin. Il me revient que lors de la candidature de Paris pour les J.O. Xavier Luccioni m’a proposé de participer àun concours pour le « signal ». Cet objet, sculpture ou architecture, devait signifier et signaler la présence de l’idéal olympique sur le territoire parisien.
Nous avons proposé une sculpture dont la forme élancée semblait, telle une rémanence balistique, achever le mouvement d’un pro-jet de Pekin àParis. Plantés dans le sol du site choisi, 5 stylets en fibre de carbone, permettaient àtous, champions ou spectateurs, sur place ou en ligne, d’écrire sur le ciel de Paris.
Le jeu de câbles commandés àdistance permettait de guider la pointe lumineuse dont la rémanence laissait sur la camera une trace certes éphémère mais lisible.
Réinjecter le mot dans l’épreuve qui n’a conservé qu’un simulacre médiatique des idéaux pragmatiques de nos ancêtres (notamment que tout combat cesse durant les jeux, du Tibet en Ossétie), semble maintenant un geste dérisoire. Mais l’idée que les mots continuent de s’envoler permet au projet de survivre àsa fonction initiale.