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27 janvier 2007

Choix multiples

Enregistré dans : Non classé — moben @ 10:49

Feutre Transparent

L’art serait une série de choix qui conduit à un assemblage complexe de propositions et de renoncements dont l’équilibre précaire tend à délivrer les sens. Mais pourquoi faudrait-il choisir, pour faire simple, entre la transparence et l’opacité, le lourd et l’aérien, l’ombre et la visibilité, les questions et la réponse…

L’idée me venait ce matin de matériaux, candidats à l’existence, dont une personne au moins apprécierait l’usage, et qui pour cette raison méritent d’être inventés s’ils ne le sont déjà.
Cherchant un matériau insonorisant et laissant passer la lumière, et ceci avec une texture et une matérialité riches il m’apparaît qu’un feutre transparent remplirait totalement cette fonction.
Peut-on feutrer des fibres transparentes ? L’intissé crée bien un voilage à partir de fibres translucides !

Peut-on feutrer de la fibre de verre ?
Le matériau serait à la fois translucide et lumineux, transmetteur et émetteur tout en isolant du froid et du son.
Le nombre de ces matériaux émergents n’est probablement limité que par le potentiel combinatoire. Certains probablement, n’ont attendu pour accéder à l’existence, que l’on soit capable d’en énoncer la nécessité.

25 janvier 2007

Dildomatic Opera

Enregistré dans : Non classé — moben @ 23:36

Players: Dorkbot, galerie Ars Longa, David Steinberg, Joëlle Bitton, artistes
Dilodomatic Opera

Découvrant les arcanes nostalgiques du “circuit bending” il m’apparaît immédiatement qu’ici la pulsion sadique se détourne de son objet véritable. La trituration contre nature de jeux d’enfant ; la tentative de convertir sons, notes et voix en bégaiements, hurlements, éructations, et autres borborygmes électroniques me fait penser que cette acharnement compulsif ne s’adresse pas à son véritable destinataire.

J’ai eu l’occasion de dire que le référent absolu de l’interaction était le dialogue dont les formes extrêmes sont: faire l’amour et faire la guerre. Pour “interesser“ le Jeu, il faut incarner l’interaction.
L’art étant parfois une forme d’onanisme, narcissique et désespéré, je propose une performance qui place le corps au centre de la manipulation.

Sur scène, une femme, ou un homme, nu, s’efforce avec l’enthousiasme que donne le plaisir extrême teinté de désespoir, de tirer le maximum d’un godemichet modifié. De l’objet jaillissent des câbles qui suggèrent que la vibration qu’il produit est immédiatement traduite en hauteur et intensité du son qui accompagne les gestes et la progression du sujet. La voix de ce dernier, hésitant entre la cantatrice proche de l’extase et le ténor touchant au but, se mêle aux sonorités instrumentales, puissantes et déroutantes, du godemichet en action.

180°

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alenvers.jpg

23 janvier 2007

Art Buzz, l’Art a posteriori

Enregistré dans : Non classé — moben @ 15:44

Deux phénomènes expliquent que beaucoup de projets artistiques ont plus d’impact par ce qu’on en dit que parce ce qu’ils représentent en acte :
- La difficulté de « mettre en œuvre » des dispositifs complexes qui font appel à des technologies non maîtrisées
- et la difficulté de faire appel à la contribution du public, encore moins contrôlé.

Ceux qui parcourent le monde en quête de révélations esthétiques savent que la réalité est amère et apprécient que les médias sachent en donner une image suffisamment flatteuse pour que le genre ne souffre pas trop de ses avortons conceptuels et autres erreurs de jeunesse.

Tirant parti de ces limites comme des bandes d’un billard sphérique de grandes dimensions, je propose un profil de carrière d’artiste entièrement fondé sur l’Art a posteriori. A quoi bon produire de l’échec si la réussite médiatique est possible à l’énoncé du projet, à quoi bon produire, tout simplement, si le vrai travail de l’artiste est d’obtenir qu’on en parle quoiqu’on ait vu.
Les médias actuels permettent cette acrobatie qui consiste à alerter, mais un peu tard, d’événements courant la planète que personne ne verra jamais.
Là commence le travail véritable de spam ciblé, de relais complaisants –un critique bienveillant qui dira combien c’est beau en totale méconnaissance de cause- de définition du projets possibles, de la cohérence du parcours, des références invérifiables, des localisations improbables mais si crédibles que beaucoup jurerons en avoir été, de manifestations si larges qu’on pourrait en avoir manqué des fragments qui sont maintenant ceux dont « on » parle. L’art serait-il une affaire de buzz ? Après le vaporware qui a gonflé les startups de l’Internet, le VaporArt pourrait gonfler les catalogues de galeries et les bios d’artistes jusqu’au point où une histoire parallèle de l’art s’écrirait sur la base de témoignages apocryphes. N’est-ce pas aussi faire œuvre que de dépeindre l’artiste qu’on aurait pu être, alors que le virtuel autorise un genre de fiction intermédiaire dont l’artiste serait le médium, entre la vie et le roman ? Finalement plus réel que la fiction, puisqu’il s’ancre dans la chair même de l’auteur.

En faisant de l’œuvre la fiction d’un artiste physiquement réel, le projet se distingue néanmoins de l’approche brillante de Paul Devautour et Yoon Ja dont la collection, faite d’œuvres authentiques, intègre la fiction de l’artiste comme composante structurelle.

22 janvier 2007

Récupération : Cloner l’abbé Pierre

Enregistré dans : Non classé — moben @ 8:49

l'Abbé Pierre triant les bouteilles

L’abbé Pierre vient de mourir à 94 ans.
Eu égard à l’action et à l’image du personnage, faut-il :
Le canoniser ?
Collectionner ses reliques ?
Le cloner ?

Cette dernière hypothèse, en une période où il devient tendance en politique que de s’élever en faveur des sans abris, paraissant la plus stimulante la question devient :

Cloner l’abbé Pierre, serait-ce :
Une œuvre d’art ?
Un geste politique ?
Une performance scientifique ?
Un témoignage d’affection ?

Projet : parce que plus réaliste, je propose d’empailler l’abbé Pierre. La dépense sera raisonnable et par là même, plus en accord avec ses convictions, et ça permettra à tout ceux que son message à laissé indifférents de venir se recueillir sur sa dépouille sans avoir à l’entendre. Cependant, le dispositif, baptisé alors générateur automatique de culpabilité, inclura un enregistrement qui restituera, en boucle, les grands moments de ses discours.

20 janvier 2007

Blog For Ever (BLOFE)

Enregistré dans : Non classé — moben @ 10:47

BLOFE

Il y aurait, dit-on, un rapport direct entre la qualité de l‘écrit et la durabilité du support. Combien de messages partis sur le Net que l’on rêverait n’avoir jamais envoyés? L’erreur provenant de la confusion en immédiateté entre le web, le chat et le téléphone.

Le Blog est de cet ordre. Il partage avec la chose écrite sur papier dans le quotidien le fait de ne s’adresser à d’autres qu’ailleurs et aujourd’hui, contrairement au livre que la nature destine à durer la satiété des vers. C’est probablement une erreur de penser que la vague de posts suivante viendra recouvrir la précédente et il se pourrait qu’un jour lointain on exhibe des écrits compromettants, produit dans l’instant, et sauvegardés par la pulsion mnémonique maladive de collecteurs insatiables.

Il faut retrouver la conscience d’une pérennité masquée par l’immatérialité du support. Chaque mot doit être écrit, même au présent, pour supporter l’épreuve du temps, la mutation des contextes et la dérives des interprétations (Barthes disait qu’il fallait « accepter les surprises du sens »).

Je propose donc d’écrire le premier blog gravé sur marbre, puis scanné pour la mise en ligne. La télélithographie est née.

Selon les contraintes locales ont peut imaginer de faire la même chose en écrivant à la plume sur parchemin, voire sur papier, mais la pratique est déjà courante.

18 janvier 2007

One Minute of Attention, BA (Balanced Art)

Enregistré dans : Non classé — moben @ 9:32

Player: Erwin Wurms’ solo exhibition at the MUMOK, Vienna, Austria

Erwin Wurm

If producing art is a kind of gift for the public, then the audience is giving back by dedicating a slice of time life “paying” attention to the resulting work.
In this cultural Potlatch, this exchange should definitely be balanced, otherwise the artist dominates the public.

1- I propose, in front of One Minute Sculptures by Erwin Wurm to give One Minute of Attention and stand quietly in front of each sculpture or photograph. One can use a timer to control visitors’ donation.

2- Another possibility is that in the case of Erwin Wurm, the shift in rules is considering that the less you do the stronger you are. Then, the public can avoid artist’s domination by passing by the work as fast as possible without any noticeable precipitation.

17 janvier 2007

W.T.City

Enregistré dans : Non classé — moben @ 22:03

Video Game

Player: Thomas Lorenz, Technical University Vienna Austria

W.T.City
Reflecting Absence, winner project, Michael Arad and Peter Walker

5201 architects made a proposal for the World Trade Center call.
The WTC has been a reference for so many major cities trying to tell the World how big and important they are that all architects thought that to be the one designing the resurrection would be a good way to find a place on the Gotha of the symbols’ builders.
The idea here is to create a virtual city that would be made of these 5 200 projects for the WTC resurrection. Wolrd Trade City made only of World Trade Center. The excellence of trading, in the excellence of cities at the very center of the World.

It would be the perfect place for a video game, as if the WTC was the Building with capital “B” in the City with capital “C” in the Country with capital “C”, then W.T. City should be the “W.T.” of the capital City.

What about a City that would gather all the attempt of perfection, of grandeur, of permanence?
Like all video games everybody will try to compete and win.
Different levels :
Cars race between the buildings, (police and gangsters?)
Helicopters race,
Planes race? Slaloming between the buildings trying to find short cuts.

The game play can probably be improved…

13 janvier 2007

Spin City

Enregistré dans : Non classé — moben @ 10:05

Robotic, cars, light ball and cotton yarn
Spin City
Cars are built to move avoiding each other trying to draw circles on the floor. One turns clockwise, the next one counter-clockwise. In the middle of the room: a ball of light. The bobbins can be on top of the cars or fixed to the ceiling. At the end, the cars are stuck one to each other, and part of the light is hidden by the wires.

11 janvier 2007

OzOne Zero, the magic numbers

Enregistré dans : Non classé — moben @ 23:42

Si la montée du numérique dans l’ensemble des champs de la conscience et de l’action, comme un artefact sublimé de l’humanité bourgeonnante, une excroissance qui redéfinirait la croissance, une purulence qui pullulerait d’euphorie contaminant à loisir ce qu’elle touche, ou ce qui l’approche ; alors nous pouvons parler de pollution endogène. Elle nait de l’excès d’être, de la pulsion rationalisante, atomisante, taxinomique, qui nous pousse à rechercher en toute chose le plus petit dénominateur commun, même s’il est deux, fait de tout et rien, de l’un et du zéro.
Cette pollution médiatique, qu’un Mac Luhanien orthodoxe qualifierait de chaude en Fahrenheit et de froide en Celsius, augmente pour beaucoup le trou d’ozone de la conscience. La capacité de notre atmosphère, de notre écosystème culturel de filtrer le rayonnement cosmique – rien à voir avec la divination ni avec la divinité ni avec le les comiques dont l’ « s » aurait ripé – en fait un rayonnement de l’affect et de la faille qui, réduisant le filtrage qui permet à l’art d’être épargné par l’effet de réel, rend possible la surexposition aux vérités extrahumaines dont on est supposé se préserver :

Qu’est ce qui serait plus parfait qu’un univers sans humain?
Qu’est-ce qui serait plus vrai qu’un monde sans conscience ?
Qu’est-ce qui serait plus inoubliable que l’oubli total et définitif du passage accidentel et anecdotique de l’humanité sur un caillou perdu dans l’espace ?
(Lire la suite…)

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