Open Dump

18 juin 2008

LAB-IP

Enregistré dans : critical fusion, change the world — moben @ 19:56

LAB I P
Le sentiment d’impuissance face à la dissolution des idéologies et des systèmes de valeur pousse trop souvent à la consommation immodérée de substances prohibées ou fortement surtaxées, ou encore à la recherche d’issues qui auraient jusqu’alors échappé à la vigilance des plus désespérés d’entre nous.

Créer un LABoratoire d’Innovation Politique pour redonner envie de penser le monde, d’imaginer un futur qui ne soit pas qu’une caricature du présent, pour montrer qu’on peut être actif et décrispé, jubilatoire et vigilant, responsable et imaginatif, bref que le futur reste à inventer par ceux qui s’ennuient de la répétition des grands soirs, des petits matins et des lendemains qui déchantent quand la dérive gagne le monde en douce.

Changer le monde

Enregistré dans : critical fusion, change the world — moben @ 18:11

changerlemondesml.jpg
Y a-t-il d’autre projet possible pour l’artiste que de changer le monde ? Rien qu’un peu ? Au moins le changer dans le regard des autres, dans notre perception, dans son intelligibilité. En cela le projet artistique se rapproche du projet scientifique et du projet politique.
Les réseaux ont étendu la portée de l’activisme du politique au symbolique. Pourtant on ne peut que s’interroger sur l’impact de gestes souvent dérisoires, dont la portée ne dépasse pas le jardin de ses pairs. Le label « hacktivisme », copulation de hacker et d’activiste, apparait de plus en plus là où on ne l’attend pas : sur des objets gentiment anticonformistes, comme un blouson clouté pour cacher la cravate.
(Lire la suite…)

4 juin 2008

Last Life (reminder)

Enregistré dans : urban art, Net, critical fusion, video game, locative — moben @ 12:23

Last Life online
Un jeu en ligne, reality game, pour gagner sa vie :

Alors que les metavers persistent à nous proposer des substituts colorés à la grisaille de notre quotidien, que les jeux vidéo nous offrent un nombre de vies égal à notre capacité à réduire celle des autres, il me paraît urgent de rappeler que le temps réel que l’on passe à se forger une vie 3D, on ne le passe pas à reconstruire la notre à l’image de nos rêves.

Le Reality Show appliqué au jeu vidéo en ligne

LAST LIFE ! Enjoy It

Si les autres préfèrent votre réalité à la leur, vous avez gagné !

Chacun met en ligne une webcam qui filme une partie de sa vie, de son environnement ou du monde réel alentours.
Un modèle blanc de la ville constitue la surface d’affichage de ces cadres de vies qui sont placés dans l’espace tridimensionnel à la place équivalente à celle qu’il occupe dans le monde réel.

Le temps que d’autres passent à observer cette fenêtre sur notre vie, est du temps de leur vie qu’ils dédient à la notre. Ça fait autant de points d’intérêt à notre actif. Le gagnant n’est pas celui qui fait le plus de points d’intérêt mais celui qui atteint l’objectif de visibilité qu’il s’est fixé. On peut, par exemple, faire le pari de n’intéresser personne et, bien que présent dans l’espace « publique » ne faire l’objet d’aucune attention. Le jeu peut distinguer les participants des visiteurs. Les visiteurs ne peuvent qu’ajouter des points d’attention. Les participants perdent des points équivalant au temps qu’ils passent à regarder les autres plutôt qu’à agir sur le réel pour atteindre leur objectif.

2 juin 2008

That’s the question!

Enregistré dans : motto, easy art, titlism — moben @ 14:05

LAst LIfe What Else

The Ad

Enregistré dans : art-merchandising, critical fusion, motto, titlism — moben @ 14:00

LAst LIfe Enjoy it!

28 mars 2008

Aesthetic Impact, 3D Emotional Crash Dummy

Enregistré dans : critical fusion, body art — moben @ 22:54

Abaqus BioRID II

player : Abaqus BioRID II

Un mannequin de synthèse pour simuler les tests d’impact dans un accident automobile produit par le “Global Human Body Model Consortium”. Le simulacre d’un substitut. Le mannequin physique permet d’effectuer la même opération supposant qu’en situation d’accident, le libre arbitre est neutralisé. Dans une telle situation la présence d’un cerveau dans le corps et la capacité de commander des fonctions musculaires sont réputées indifférentes. Il serait excessif d’en déduire que le cerveau nous est inutile dans une situation qui met en cause la survie en ébranlant nos capacités de décision par surcharge cinétique ou émotionnelle.

Quand verrons-nous un mannequin de synthèse simuler l’émotion esthétique?

(Lire la suite…)

19 mars 2008

L’EAU RARE

Enregistré dans : space art, liminal art — moben @ 11:42

eau rare

Player : Raymonde Moulin, Le Marché de l’art

La sauvegarde de la rareté est, selon Raymonde Moulin, la condition nécessaire de l’acceptation par le marché de l’art. Il est en effet remarquable de voir comment la conscience de la rareté affecte le regard autant que le marché.

Afin de débarrasser le sujet de toute dimension symbolique choisissons un matériau avant qu’il ne s’informe et non un objet. Prenons le plus banal. Débarrassons-le des propriétés qui le rendent nécessaire à notre survie. Oublions qu’il constitue plus de 80% de notre corps. Bref intéressons nous uniquement à ses propriétés esthétiques.
L’eau constitue le parfait candidat. Imaginons l’eau sans soif, l’eau affectée de la rareté du diamant. On redécouvre alors sa transparence, sa pureté, plus ou moins grande, ses propriétés dynamiques exceptionnelles. Ses propriétés optiques étonnantes, diffraction et réfraction qui créent reflets et distorsions, font de l’eau à l’état aqueux un non-objet à la plasticité paradoxale, qui prend la forme de tout les contenants mais ne la conserve qu’avec la complicité de la pesanteur.

On se rend compte aussi que l’eau ne séduit pas par elle-même mais par comment elle altère ou réfléchit l’image du monde. C’est parce que la transparence n’est pas totale que nous percevons, sans la toucher, la présence de l’eau. C’est grâce à son reflet que les premiers hommes, dit-on, prirent conscience de leur image. Voici une matière qui n’est pas belle en soi mais à travers soi. Une matière médium, ou plutôt une matière média qui prend une toute autre valeur quand on s’intéresse de façon métaphorique son opposé

(Lire la suite…)

16 mars 2008

WAR PAIX Concorde

Enregistré dans : urban art, critical fusion, architecture — moben @ 21:03

War Paix Concorde

Plus que jamais la communication autour de la chose apparait comme la clef de lecture du projet. L’affiche de lancement de la nouvelle scénographie de l’Arc de Triomphe se devait de permettre une lecture rapide de l’enjeu : questionner le symbole, faire pencher une symbolique oscillante de sa polarité militaire vers son potentiel pacifique. C’était tout l’objet de l’installation permanente : traiter du monument comme sujet en interrogeant sa monumentalité, ses références, son origine, ses stases symboliques, mais aussi sa fonction, rare, de monument exclusivement symbolique : un monument national, représentant la nation, mais au travers du filtre de la guerre. Et de là, confronter le monument à la réalité d’une période, la nôtre, qui privilégie les valeurs de paix pour en avoir fait son ecosystème pendant maintenant plus de soixante ans.

Quand j’ai su qu’il était question d’envahir par l’affiche la Concorde, l’occasion était trop belle et j’ai proposé, outrepassant mon rôle en touchant à la communication, deux affiches dont j’imaginais qu’elles se feraient face, séparés par les rails, sur les quais opposés de la station « Concorde », la bien nommée de la ligne 1. Bien entendu l’histoire en a décidé autrement, l’anglais pour « WAR » faisait problème, m’a-t-on dit. Mais il reste le thème qui hantera désormais le monument et sa communication, témoin d’un doute qui n’était pas dans l’intention, mais qui transpire désormais dans les aléas de la mission du monument national: « entre guerre et paix ».

Arc des Fêtes

Enregistré dans : urban art, critical fusion, architecture — moben @ 18:22

Arc des Fêtes
player: Lola Duval

A s’interroger sur la valeur et la pertinence symbolique d’un monument construit en une période historique particulièrement guerrière, on en vient à peser le rapport entre la masse et le symbole, le triomphe à la tonne. Il importe de ne pas occulter les témoignages de l’histoire pour la rendre plus lisible mais aussi pour donner à comprendre les renversements qui font que la planète (touristes du monde, plus que citoyens) piétine d’aise les retours militaires triomphants, devenus fort heureusement un hommage définitif aux victimes anonymes car on l’avait compris, on ne triomphe pas d’une guerre, on y survit.

Le projet est ici de créer un Arc des Fêtes, loin de la porte sans mur et sans battant que l’on franchit la tête haute, celui-ci ne serait en rien un obstacle au regard, le contraire d’un lieu phare, landmark qui identifie fièrement les carrefours urbains, plutôt une absence, un monument en creux, peut-être pour rendre hommage aux absents anonymes et involontaires, qui pour n’avoir pas été de ceux qui partaient défendre la révolution en 1792 sur les pas de la Marseillaise de Rude, n’en sont pas moins morts, par défaut ou par hasard, qui restent la majorité anonyme et définitivement silencieuse des guerres passées présentes et à venir.
Le lieu se veut festif, car tout moment que l’on passe à faire la fête est un moment que l’on ne passe pas en guerre.

8 mars 2008

L’autisme de l’auteur

Enregistré dans : architecture, motto, heritage — moben @ 16:20

Pour le préserver des rigueurs de conservateurs du patrimoine par trop zélés, je suggérais récemment à un responsable du Centre des Monuments Nationaux de faire inscrire au fronton de l’Hôtel de Sully, siège du CMN, la devise suivante :

Le CONSERVATISME est au CONSERVATEUR
ce que l’AUTISME est à l’AUTEUR

Comme il est peu probable qu’il passe à l’acte, et même que la démarche ait un effet quelconque sur ceux qui ne sauraient se sentir concernés, ce petit projet de devise finit au Dump, come il se doit.

« Page précédentePage suivante »

Propulsé par WordPress