Open Dump

6 novembre 2006

AMA - Already Made Art

Enregistré dans : Non classé — moben @ 21:32

projet de carrière d’artiste

player : Edouardo Kac

Edouardo me fait remarquer que le projet La Ligne (cf. plus bas) a déjà été réalisé par Santiago Sierra qui a payé 30 US$ des cubains dans le besoin pour leur tatouer sur le corps une ligne de 2,40m.

Même si les projets diffèrent par la surface d’application (des collectionneurs dans le cas de mon projet) je dois admettre que j’ai probablement entendu parler de ce projet. Et voilà que je le croyais tout neuf!

Me vient alors l’idée qu’un artiste pourrait choisir de ne plus consacrer son travail à la documentation, représentation, illustration, interprétation, dénonciation, révélation de ce qui l’entoure mais plutôt à choisir et à refaire ce qui a déjà été fait par d’autres. La musique nous a familiarisés avec la notion d’interprétation et on ne reproche jamais au chef d’orchestre ou au musicien de ne pas avoir écrit la partition qu’ils interprètent.

Rien n’exclu que l’interprétation d’une œuvre antérieure soit meilleure, comme en musique, que l’interprétation de son auteur original.

La version originale de La Ligne en ligne :

http://www.santiago-sierra.com/996_1024.htm

5 novembre 2006

NoCArtiste No Comment Artist

Enregistré dans : the dump — moben @ 23:30

Projet de carrière d’artiste

Au delà du Ready Made Artist qui en a fini de traverser le XXième siècle, le No Comment Artist pourrait être celui qui présente les faits, assumant la désignation, non comme gesticulation dénonciatrice (montrer du doigt) mais comme geste ultime, désespéré, pour ne pas dire ce qui est criant.

Le NoCArtiste se satisfait d’extraire du monde ce qui merite d’être rendu visible, sans adjuvant, sans excipient esthétique, et sans garantie que la médecine fasse son effet.
En celà, le No Comment Artist se rapproche du Placebo Artist, qui de l’Hactiviste au militant de la sociologie esthétique traite naturellement les maux qui disparaissent d’eux-mêmes et n’a que peu d’effet sur les maux durables.

NoCA No Comment Art

Enregistré dans : the dump — moben @ 23:18

Trouvé sur Google :

No Comment Art

Franc-prix

Enregistré dans : art-merchandising — artus @ 14:06

13.6412.8911.2511.47

Franc-prix est une machine qui propose aux artistes la traduction de leurs factures de biens de consommation alimentaire en œuvre d’art. Après l’insertion de la facture dans la machine et le traitement en temps réel des informations collectées s’imprime un tableau dont la taille, les formes et les couleurs sont paramétrées de la manière qui suit :

- Le code couleur correspond aux six derniers chiffres du code barre de l’article (les numéros du producteur pour l’article en question ainsi que le chiffre de contrôle). Le code barre est recherché en temps réel par la machine Franc-Prix à partir du nom de l’article.

- L’ordre des articles, représentés par une bande de couleur, correspond à leur ordre de passage à la caisse.

- Un espace blanc coupe chaque bande : sa taille est calculé en fonction du prix de l’article représenté.

- Enfin la taille du tableau correspond à la somme total des articles (1 cm = 1 euros).

L’artiste est invité à reproduire plusieurs fois le même geste pour chaque facture pendant un certain temps en vue de réaliser une collection particulière qu’il pourra exposer comme œuvre unique. Cette collection pourra être mise en relation avec d’autres collections du même type faite ultérieurement afin de suivre si ce n’est l’évolution de la qualité artistique des productions de l’artiste en question, l’évolution de sa qualité de vie.

4 novembre 2006

Product Placement

Enregistré dans : the dump — moben @ 12:44

Action

Chaque œuvre, dans un contexte d’exposition est sa propre publicité. L’exposition rend publique, mais c’est aussi une « exhibition ». Dans le contexte de l’Entertainment, rendre publique un produit est devenu pratique courante. La fusion entre production et promotion est totalement consommée. Allons jusqu’au bout de la logique du système en proposant d’exposer une œuvre qui est la promotion d’une autre dans un musée ou une collection prestigieuse. La pièce support promotionnel doit reprendre les traits stylistiques de l’art contemporain dans sa variante académique.

the dump neon

Papier Peintre (Wallpaperist)

Enregistré dans : the dump — moben @ 12:11

Projet de carrière d’artiste

Dans la lignée des carrières d’artiste possible, on peut imaginer de consacrer sa vie à la création de papiers-peints à haute valeur symbolique. La surface du monde et son appropriation symbolique prenant le pas sur sa substance, on peut penser, à moindre frais, produire en toute circonstance un revêtement mural signifiant. D’autres projets précédemment mentionnés entre dans cette catégorie.

Appartement Témoin

Enregistré dans : the dump — moben @ 12:09

Installation, papier-peint

Le phénomène semble se généraliser qui remplace la chose par sa représentation commerciale. Dans le discours télévisuel, le programme est officiellement devenu le prétexte et la publicité le texte proprement dit. Notre environnement doit donc s’adapter et les objets qui meublent notre quotidien remplacés par leur représentations tarifée. Le temps d’attention de chaque consommateur potentiel étant la vraie valeur marchande, l’information devient gratuite (web, quotidiens…) supportée dans tous les sens du terme par la publicité.

Wall Paper

L’appartement Témoin est un logement gratuit. Meublé, si l’on peut dire par le papier peint publicitaire qui donne à voir les meubles à vivre, au meilleur prix.

2 novembre 2006

Transe Linguistique

Enregistré dans : the dump — moben @ 16:38

Vous trouvez qu’un projet pourrait intéresser certains qui ignorent tout du français? Vous pouvez proposer une traduction d’un ou plusieurs posts en me faisant parvenir votre version sous forme de commentaire. N’oubliez pas de signer vos traductions ! Votre traduction sera accessible en cliquant sur un petit drapeau corespondant à la langue (que vous aurez pris soin de préciser). Avec tous les remerciements des dumpers réunis.

1 novembre 2006

Thrills

Enregistré dans : the dump — moben @ 18:02

composition visuelle et sonore
Temps réel

Player : TGV, arrêt en pleine campagne.
Le vent caresse une petite butte de terre couverte d’herbe et de graminées qui longe la voie.

Il y a quelque chose de sensuel dans cette caresse et l’on sentirait presque la colline vibrer d’émotion.
Sans le son, nulle violence dans le geste.

shrills

L’herbe complaisante ou réticente réagit au contact comme les poils sur la peau. Certains mouvements plus amples rappellent le glissement des muscles sous la peau frémissante du cheval.
Dans cette relation complexe entre un flux et une matière particulièrement réceptive, on retrouve exprimée la richesse des nuances qui régissent les relations de groupe soumises à des flux d’information ou de pouvoir. Chaque brin d’herbe se courbe sous la caresse puis semble, lorsque le vent s’intensifie, plier sous la pression. S’il émettait un son traduisant d’abord le plaisir puis la résistance enfin la douleur, l’ensemble de la butte expimerait cette rencontre ambiguë en un concert murmuré. Les mouvements plus amples qui suggèrent une réaction de la terre comme un corps musculeux seraient traduits par une autre entité sonore participant au dialogue charnel de la nature qui s’abandonne à elle-même.
Comme à la surface de l’eau distordue par la houle et les vagues, c’est la zone de contact entre les deux éléments, celle qui constitue aussi en d’autres lieux la “peau” de l’architecture, qui traduit la qualité de la relation intérieur/extérieur, résistance à la différence des natures, à l’hostilité possible de l’extériorité, à la tentative de contact. Le dialogue s’instaure quand la matière à la souplesse de jouer la rencontre comme une partition à deux voix ou une chorégraphie à deux corps.

SpeleoShow

Enregistré dans : the dump — moben @ 17:46

Spectacle Chorégraphique

Player : Marianne Descamps, Wolf Ka
Nous parlons du Pavillon Noir, centre chorégraphique d’Aix en Provence.

Le projet : Un spectacle chorégraphique dans le noir total. Les danseurs sont munis de casques de spéléologie. La lampe sur le sommet du casque est focalisable. Elle projette un faisceau tubulaire ou conique. Le spectacle se déroule en plusieurs temps.

Acte 1 : fumée. C’est le faisceau tubulaire qui est visible. Les rais de lumière définissent des espaces, explore la salle et le public, crée des surfaces, jouent la parallèle ou l’intersection. La chorégraphie contourne ces frontières de lumière, ces obstacles qui révèlent ceux qui les approchent.
Acte 2 : la fumée s’est dissipée. C’est l’impact de la lumière qui devient visible sur les parois de la cage de scène. Ces surfaces contiennent des zones blanches sur lesquels les points d’impact lumineux viennent s’écrire. Un tulle pourrait fermer l’avant scène pour recevoir la lumière comme dans Cent objets pour représenter le Monde de Peter Greenaway. Dans la scène 1 le même tulle pourrait retenir partiellement la fumée
Acte 3 : les faisceaux lumineux s’élargissent pour devenir coniques. C’est l’orientation de la tête du danseur, expression de son regard, qui éclaire un autre danseur. S’éclairant l’un l’autre, les danseurs rendent visible la chorégraphie jusque-là strictement lumineuse.
Wolf évoque le fait qu’il a utilisé un caque comme ceci et qu’il ne serait pas étonnant que Preljocaj ou Frédéric Flamant aient travaillé en ce sens.

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